1) Origine du nom:

CHAMPELLIS vieux français, CHAMPEL signifiant « petit champ »

1311 – CHAMPES

1328 – CHAMPEX

1367 – CHAMPELZ

1569 – CHAMPEY

2) Histoire:

Trace de civilisation mégalithiques (méga=très grand, lithos=pierre); dans le chemin qui conduit aux Valettes, il existe une pierre ronde du diamètre d’à peu près 2.50 m et d’épaisseur d’environ 0.50 m, qui tourne et dont nous citerons la légende plus loin.

1165, Première mention de Champey dans une charte : WELTER, chevalier de Danjoutin fait don à l’Abbaye de Belchamp de la portion de dîmes qu’il recevait de Champey et à Trémoins, ce que cette Abbaye conservera probablement jusqu’au milieu du XVIème siècle.

1321,. Champey fait partie de la chapellerie d’Héricourt à la mort de Renaud de Bourgogne, Comte de Montbéliard. A la suite de guerres, Champey est réuni à Etobon.

1347, Champey est intégré à la Seigneurie d’Héricourt.

1361, Charte de franchise de Champey, instituée par Marguerite de Bade, qui devient alors une des quatre grandes mairies du Comté de Montbéliard. Il existe une famille « de Champey » dès 1150 : Robert de Champey. Celle-ci s’est éteinte au XVème siècle avec OTHENIN de Champey qui vendit sa Seigneurie en 1423 à HOMY de LAMBOING.

1572, le Comite Frédéric de Wurtemberg prend possession du fief de Champey.

1587, le village est ravagé par l’armée des Guises.

1635, La population de Champey est anéantie par la peste. Champey était mi-partie entre Montbéliard et Héricourt pendant la période 1561-1700, bien que ces deux Seigneuries soient gouvernées par la même personne. Champey fut unifié par un décret de la Convention le 9 décembre 1793.

L’ancien château de Champey était situé sur la hauteur où est construit le temple. Ce dernier a d’ailleurs pris la place de la chapelle du château qui fut brûlée et reconstruite en 1763 puis remaniée au XIXème siècle. Le clocher de bois fut détruit en1852 pour être remplacé par une tour en maçonnerie à toit en « dôme ». Une des deux cloches est datée de 1853.

3) Anecdotes religieuses:

Le Curé de la paroisse de Champey fut chassé en 1562 et l’église est devenue luthérienne. Le premier pasteur, Louis de BONNEVILLE fut reçu à coups de pierres et le même jour les habitants prirent les vases sacrés et ornements sous prétexte de les protéger de la proclamation. En fait, ceux-ci furent vendus et les paroissiens se partagèrent l’argent. Il y eut un procès devant le procureur d’Héricourt.

En 1770, les 70 familles étaient luthériennes. Le registre des baptêmes de la paroisse, qui comprenait aussi Verlans, Trémoins et Coiseveaux est le plus ancien de la région (1590). De 1565 à 1831, Champey fut une dépendance de la paroisse de Trémoins; mais en 1831, le village prit un pasteur sans aucune consultation préalable. C’est cette année-là que Champey fut érigée en église paroissiale.

A Champey circule une légende au sujet de la pierre qui tourne tous les siècles, la nuit de Noël à minuit. Si, à ce moment précis, vous vous trouvez là, vous pouvez prendre possession du trésor caché sous la pierre. Cette légende dit aussi que la pierre a tourné en 1984, alors, attendons…

4) Aujourd’hui:

Les habitants de Champey « Les LEUNARS » sont passés de 763 au moment de l’enquête à 785 au recensement de 1991.

En 1988, grâce à un legs important de Marguerite JACQUOT, originaire de Champey, ayant vécu aux U.S.A., la nef du temple a été entièrement rénovée l’inauguration a eu lieu le 25 septembre 1988.

Le presbytère, propriété paroissiale, a été vendu en 1992, seule la salle paroissiale appartient au Mont Vaudois.

Source: Lieux de cultes du mont vaudois